Être formatrice à l’heure de l’IA
En tant que formatrice occasionnelle j’ai eu le plaisir de rencontrer des publics apprenants variés et ses rencontres m’ont toujours apporté une immense satisfaction. Que ce soit les personnes reprenant les études après de longues années de terrain (sous diplômées) ou encore les plus jeunes plein d’énergie et d’envie de découvrir le terrain professionnel et de se frotter à l’expérience de vie, j’ai gardé en mémoire pour chacun le plaisir de les voir grandir professionnellement et développer des savoirs sous mes yeux et (un peu) grâce à mon accompagnement.
Depuis quelque temps pourtant je suis soumise à une question récurrente dans mes fonctions de formatrice : que faire de l’IA à l’heure où tous les apprenants utilisent cet outil avec plus ou moins de… délicatesse ?
Un grincement de dent quand on voit certains écrits piégés dans les méandres de l’écriture par intelligence artificiel où rien de personnel ne transparaît et où nous observons de surcroît un impossible à avoir accès à la pensée de celui qui a « écrit ». Il y a a aussi ces jeunes étudiants très habiles dans leur manipulation des médias mais qui oublient peut être que l’ordi ne va pas penser à leur place quand ils seront confrontés à l’expérience de terrain.
Pourtant cet outil peut être un vrai atout particulièrement quand on est face aux troubles des apprentissages. Combien sont soulagés de pouvoir grâce à l’IA transmettre leur savoir et leurs expériences.
Loin d’être un obstacle elle devient alors une passerelle, une voie d’inclusion.
J’aimerai alors penser qu’il est possible d’imaginer une transmission de savoir où l’IA viendrait nourrir la communication et la compréhension et non l’empêcher.
Enfin j’aimerai aussi me dire que l’outil gardera sa fonction première, permettre d’accompagner une pensée et de la faire grandir et non empêcher la pensée comme on peut parfois l’observer.